Trente ans que ça sent la vieille chaussette, la sueur et le stick large Mennen-pour-nous-les-hommes. Trente ans que des crampons crissent sur le carrelage du vestiaire, tandis que des nuages de vapeur s'échappent des douches où, nus, s'ébattent quelques jeunes éphèbes aux jambes rasées... Houla, heum, on s'égare. Pouf, pouf. Trente ans, donc, que ça sent la vieille chaussette : bon anniv' Stade 2 ! En guise de gâteau, France 2 offre mardi à 20 h 50 une soirée florilègesque, Stade 2, 30 ans d'émotions. Une commémoration qui n'est pas du goût d'une bonne partie du service des sports de France Télévisions, chagrine que la production ait été une première en trente ans confiée à une société privée, R & G. L'intersyndicale de France 2 dénonce «la privatisation des trente ans de Stade 2» et nombre des artisans de l'émission ont décidé de boycotter l'anniversaire. Il y a un, en tout cas, qui sera au rendez-vous aux côtés de l'indégonflable Michel Drucker, c'est Gérard Holtz (que, par commodité de lecture, nous appellerons Gégé). A la rentrée dernière, le nouveau président de France Télévisions, Patrick de Carolis, a fait sienne la devise de Louis XVIII «Le privilège des grands hommes est de donner des secousses à leur siècle» et a replacé Gégé dans le siège de présentateur de Stade 2 qu'il avait déjà occupé dans les années 80. Lors de son come-back triomphal le 11 septembre dernier, Gégé eut ce mot : «Ça dure depuis trente ans, ce contrat de fidélité, de passion et d'amour
Stade vieux.
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publié le 10 décembre 2005 à 4h54
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