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Libération
Critique

Y'a le feu au «Lac».

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publié le 10 décembre 2005 à 4h54

Par amour, par défi ou pour un simple pari, les chorégraphes ont toujours aimé s'emparer des oeuvres du passé. Cela a produit des pièces remarquables comme la Cendrillon masquée de Maguy Marin au répertoire du Ballet de l'Opéra national de Lyon ou encore le Sacre du printemps de Pina Bausch. Josette Affergan propose une série, les Grands Ballets revisités, qui rend compte de la diversité des lectures en fonction de la personnalité et du style des chorégraphes et des époques.

Le Lac des cygnes, comble du romantisme, est une source inépuisable d'inspiration autant par sa musique de Piotr Illitch Tchaïkovski que par sa chorégraphie originale de Marius Petipa et Lev Ivanov datant de 1895. Rudolf Noureev est le plus proche de la première création et l'extrait proposé le montre dans un sublime pas de deux avec l'un des plus beaux cygnes, Margot Fonteyn. Matthew Bourne précipite le prince dans les bras d'un cygne masculin. Les Ballets Trockadero de Monte-Carlo s'en donnent à coeur joie dans un traitement parodique hilarant et masculin. Dirk Sanders s'amuse notamment avec le redoutable pas de quatre des petits cygnes. John Neumeier pour le Ballet de Hambourg fait du prince son personnage principal en le transformant en Louis II de Bavière qui se noie dans les eaux du lac de Stamberg. Tout aussi dramatique est la version de Mats Ek, même si elle a l'apparence d'une farce . Le prince y est un benêt manipulé par son autoritaire de mère. La prochaine série (18 décembre à 20h15), tout aus