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Libération
Critique

Réunis malgré tout.

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publié le 31 décembre 2005 à 5h10

Il n'y a que France 3 qui offre une alternative aux atroces réveillons préenregistrés il y a un mois dans les hangars de La Plaine-Saint-Denis. Sur TF1, Arthur promet 120 Minutes de bonheur avec un défilé d'animateurs déguisés en Darth Vador ou en Lucky Luke. Sur France 2, le cauchemar est assuré avec Patrick «Brushing» Sébastien, entouré des filles du Crazy Horse et de Shirley et Dino... Reste la rediffusion de De soie et de cendre, téléfilm écrit par Jacqueline Cauët et le romancier Dan Franck. Il évoque la France du Front populaire et de l'Occupation à travers les aventures d'un couple original. Marthe (la jolie Chloé Lambert, aux faux airs de Clotilde Courau), fille d'un sous-préfet, ne rêve que de beaux-arts. Pour gagner sa liberté, elle épouse Antoine, patron d'une soierie lyonnaise (Bruno Todeschini). Antoine est un époux parfait, à ceci près qu'il ne pénètre jamais dans la chambre de sa femme. Marthe va découvrir qu'il n'a d'yeux que pour Roberto, son styliste. Le couple reste cependant uni, et la jeune femme connaîtra l'amour charnel avec un jeune chimiste juif, Dimitri. Voilà pour la première partie. Dans la seconde, Antoine rejoint la France libre à Londres, Marthe fait tourner l'usine grâce aux commandes militaires de Vichy... avant d'entrer dans la Résistance aux côtés de ses deux amours. Le film de Jacques Otmezguine, bien mené, s'appuie sur une grande qualité d'écriture. Détail révélateur : le personnage d'homosexuel qu'interprète Bruno Todeschini ne tombe jam