Menu
Libération

La souris.

Article réservé aux abonnés
publié le 7 mars 2006 à 20h33

C'est en 1939 que l'Irlando-Américain William Hanna et l'Américain d'origine italienne Joseph Barbera donnent vie à la querelle la plus tenace du monde, celle du chat et de la souris. Grâce à leurs crayons, les deux dessinateurs offrent Tom et Jerry aux studios de la Metro Goldwyn Mayer (MGM). La course-poursuite commence en trombe, elle ne s'arrêtera jamais. Le professeur Hasan Bolkhari est iranien. Enseignant la philosophie à l'université Alameh Tabatabai, expert des médias et conseiller culturel du ministre iranien de l'Education, le professeur disserte sur l'influence de la nature en matière d'art oriental, sur le cosmos, l'humain et le symbolisme religieux. Le 19 février, il donnait une conférence publique à Téhéran. Cette réunion était retransmise sur la quatrième chaîne de la télévision nationale. Veste noire, barbe taillée, chemise blanche boutonnée jusqu'au col, le professeur Bolkhari apparaît décontracté, main posée sur un verre d'eau. Drapeau de la République islamique à sa droite, il nous parle aussi de Tom. Et surtout de Jerry (1).

«Il y a un dessin animé que les enfants adorent... Ils l'aiment vraiment... Et les adultes aussi... C'est Tom et Jerry, sourit Hasan Bolkhari. Certains disent que cette oeuvre de Walt Disney sera éternelle. Les studios juifs de Walt Disney ont ainsi acquis une renommée internationale avec ce dessin animé (...) On dit que la raison principale qui a mené à créer ce dessin animé attrayant, était de terrasser une terminologie dominante et