Voici déjà quelques années que l'inspecteur Red Metcalfe (Ken Stott) et son équipe nous baladent dans les tréfonds cauchemardesques de leurs enquêtes. Le policier britannique assume la pénible tâche de se colleter avec les tueurs en série les plus vicelards que la télévision ait jamais exhibés. Pour sa première apparition, il poursuivait un maboul sanguinaire signant ses assassinats en glissant une cuillère d'argent dans la bouche de ses victimes après leur avoir arraché la langue. Pour ne pas changer, Red est ici aux prises avec une série de meurtres épouvantables. Tout commence avec une étudiante ravissante dont le corps, découvert dans une voiture, a été criblé de milliers de piqûres d'abeilles. L'enquête commence à peine qu'une vieille dame grabataire succombe à une surdose de morphine dans le service de soins palliatifs où elle était censée s'éteindre paisiblement. Le lien entre les deux meurtres ? Pas le moindre, sinon une inscription sur les murs, «SAVE ME», tracée avec le sang des victimes. Il faudra beaucoup de temps, d'errance et de morts ultra violentes pour que Red commence (et nous avec) à comprendre que tout cela s'inspire très librement de Dante et son Enfer.
Comme toujours dans Messiah, la lenteur narrative imprime un rythme étouffant et malsain en dépit d'un scénario un peu moins tordu que les précédents opus. C'est à l'esprit dérangé de Boris Starling, romancier et scénariste anglais de 37 ans (1), que l'on doit cette série. Avant d'écrire ces