Bertrand Méheut, président du groupe Canal +, devrait se voir remettre le prix Nobel de la paix des ménages. Grâce au grand homme, fini de se houspiller entre Papa qui veut s'abonner à TPS «Y a le championnat de foot anglais en exclu» et Maman qui veut CanalSat parce qu'il n'y a que là qu'on peut voir E ! Entertainment, la chaîne du pipeule. Finies les guerres fratricides entre Kevin, qui exige Piwi sur TPS, et Jessica, qui fera une fugue si on ne s'abonne pas à CanalSat pour y regarder Filles TV. Il n'y aura bientôt en France plus qu'un seul bouquet satellite, c'est désormais certain : le ministère de l'Economie a donné hier son accord au rachat de TPS par CanalSat.
Contraintes. Le rapprochement, véritable serpent de mer de l'audiovisuel, a été entériné en décembre : 65 % pour Canal +, 20% pour Lagardère, 9,9 % pour TF1 et 5,1 % pour M6. Mais il fallait d'abord en passer par les autorités de la concurrence. Le feu vert accordé par Bercy était acquis : la France était le seul pays européen où coexistaient encore deux bouquets satellites, se ruinant l'un l'autre à coups de promotions ravageuses. Pour autant, Canal +, qui (re)devient le grand manitou de la télé payante française, voit son règne assorti d'une tripotée de contraintes. Ce sont au total 59 «engagements» que la filiale de Vivendi devra respecter.
Il s'agit, selon Bercy, de «garanties afin de maintenir un degré suffisant de concurrence». En clair, que Canal + ne truste pas les catalogues de f