TPS Star, 21 h. «Sleeper Cell», créé par Ethan Reiff et Cyrus Voris (1/10).
Sleeper Cell n'est pas une nouvelle série médicale tournée dans un service d'oncologie, mais la radiographie d'une cellule islamiste au coeur de Los Angeles. Cinq ans après les attentats du 11 septembre, usant de la psychose ambiante comme socle d'une dramaturgie essentielle, elle semble autant relever de Donnie Brasco que d'Un flic dans la mafia. A la différence que les méchants ont troqué leurs costumes trois pièces et leurs kilos de cocaïne contre des antidotes à l'anthrax et des bombes bourrées de déchets radioactifs.
Darwyn est un Américain noir musulman qui sort de prison. Mais, avant de quitter le pénitencier, un des détenus le met en contact avec des islamistes parfaitement intégrés. Ils sont cinq : un Bosniaque, un skinhead français converti, un Américain blond et deux Arabes. Les trente premières minutes font naître une étrange empathie pour cette armée mexicaine qui, accessoirement, s'apprête à faire griller des centaines d'innocents dans une flopée d'attentats. La série est vite remise à l'endroit quand il s'avère que Darwin est un agent infiltré du FBI, décidé à lutter contre ces activistes, et à se prémunir d'une lapidation en règle au fin fond d'un terrain vague.
Malgré cette dynamique plus conventionnelle, Sleeper Cell est d'une efficacité à toute épreuve. La série mise avec modestie sur la complexité des sentiments et l'entrelacs des situations, et parvient,