L'approche de la Toussaint est l'occasion d'un passionnant numéro «Fête des morts» pour Tracks dont le fil rouge est le réalisateur Mexicain Guillermo del Toro. L'homme de Blade II ou de Hellboy revient avec le Labyrinthe de Pan (en salle mercredi prochain), un conte de fée situé dans l'Espagne de l'après-guerre civile, peuplé de sinistres militaires franquistes et d'inquiétantes créatures sorties des tableaux de Goya ou de l'imaginaire de Lewis Carroll. Del Toro, qui débuta sa carrière comme maquilleur d'effets spéciaux après avoir suivi les cours de l'Américain Dick Smith (l'Exorciste), aime les «films d'horreurs dont l'homme est le monstre» et la liberté du cinéma populaire mexicain, qui, comme lui aujourd'hui, n'a jamais craint de mélanger les genres. Cet univers à la fois magique et morbide est aussi celui du japonais Tsurisaki Kiyotaka, photographe de cadavres «accidentés ou assassinés», du diabolique réalisateur brésilien José Mojica Marins (aka Coffin Joe), ou des rockers mexicains allumés La Casta, Moloto ou Las Victimas del Doctor Cerebro qu'une équipe de Tracks est allée débusquer dans les ruelles insalubres de Mexico City où les esprits semblent s'égayer en liberté. Folie, onirisme et poésie macabre encore avec les inquiétants jumeaux Quay, virtuose d'un cinéma d'animation surréaliste, et le duo Grolandais, Benoît Delépine, Gustave Kerven, qui parle du film Avida. Bande son de cette réjouissant
Critique
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par Alexis Bernier
publié le 26 octobre 2006 à 23h50
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