L'accompagnement promotionnel d'émissions pour la sortie d'un film en salles n'a pas que des mauvais côtés. Ainsi, pour l'arrivée en France du nouveau Brian De Palma, deux chaînes consacrent leurs programmes à l'affaire du «Dahlia noir». Avant la Thema «Ellroy» sur Arte vendredi prochain, 13e Rue diffuse ce docu consacré à l'hypothèse Hodel. Reprenons depuis le début. Le 15 janvier 1947, le corps mutilé d'Elizabeth Short, jeune starlette d'Hollywood surnommée le Dahlia noir à cause de sa chevelure de jais, est découvert dans un terrain vague de Los Angeles. L'assassinat, attribué à un psychopathe vraisemblablement multirécidiviste, n'a jamais été élucidé. En 1987, James Ellroy s'en empare pour écrire son extraordinaire Dahlia noir, qui lui rappelle le traumatisme subi, à 10 ans, par l'assassinat de sa mère.
Après avoir fait l'objet de dizaines de livres plus ou moins fantaisistes, cette affaire criminelle parmi les plus célèbres des Etats-Unis connaît un coup de théâtre en 1999. Steve Hodel, un sexagénaire retraité des services de police de Los Angeles, publie un livre plutôt mal écrit et vertigineux : l'Affaire du Dahlia noir, qui résume (en 750 pages tout de même) sa propre contre-enquête sur le dossier. Dans un récit entre autobiographie et rapport de flic, l'auteur démontre que le criminel n'était autre que George Hodel, son père. Rebondissement accessoire mais hallucinant, l'affaire aurait un lien avec le meurtre de la mère d'Ellroy en 1958... Cette thèse,