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Libération

Dans les rouages des «Candidats»

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publié le 29 novembre 2006 à 0h16

Avis aux ségolénomaniaques : ils seront déçus par le documentaire de Mohamed Ulad. Certes, son film, réalisé avec la collaboration de la journaliste du Monde Isabelle Mandreau, débute avec les images radieuses d'une Ségolène Royal fraîchement désignée candidate du Parti socialiste pour la présidentielle de 2007. Mais c'est bien le «s» du titre de ce documentaire, Candidats, qui donne son sens du travail entamé fin août 2004 par le compagnon de Mazarine Pingeot. Royal donc, mais aussi Fabius, DSK, Hollande, Lang ou Jospin rythment au fil des événements, par leur présence à l'écran, mais aussi par leur absence progressive, cette plongée dans la longue bagarre d'investiture que vient de traverser le PS.

Mohamed Ulad a su éviter un autre piège : inonder le téléspectateur d'images intimistes des compétiteurs, de séquences filmées en «coulisses», toujours croustillantes, ou de plans plus ou moins volés toujours faciles à prendre dans ce type de campagne. Bien sûr, il y en a, mais ils ne dégoulinent pas. En revanche, le choix de donner longuement la parole aux entourages des trois principaux concurrents de cette primaire (Julien Dray pour Ségolène Royal, Jean-Christophe Cambadélis pour DSK et Claude Bartolone pour Laurent Fabius) indique bien que l'essentiel pour les auteurs était de comprendre les ressorts politiques à l'oeuvre depuis maintenant plus de deux ans. Hormis un passage un brin longuet au début du documentaire sur l'épisode du référendum interne ­ il est vr