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Libération

«L'Est républicain» stoppé dans son élan

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Le Conseil d'Etat a annulé son rachat du pôle Rhône-Alpes de la Socpresse.
publié le 7 février 2007 à 5h54

Strasbourg de notre correspondant

«Ebracadabrantesque». C'est le néologisme choisi par le syndicat SNJ-CGT des Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA) pour commenter la déconfiture du groupe de presse quotidienne régionale Est-Bourgogne-Rhône-Alpes (Ebra), le holding constitué en 2006 par l'Est républicain (51 %) et le Crédit mutuel (49 %) en vue du rachat du pôle Rhône-Alpes de la Socpresse. Autorisée par le ministère de l'Economie, effective depuis juin, l'opération a été annulée la semaine dernière par une décision du Conseil d'Etat.

«Influence». Saisi par le Groupe Hersant Média (GHM, anciennement France Antilles) de Philippe Hersant, actionnaire à hauteur de 28 % de l'Est républicain, le Conseil d'Etat a estimé que le ministre de l'Economie avait «incorrectement fait usage de son pouvoir d'autorisation». Le montage mis sur pied pour prendre le contrôle du pôle Rhône-Alpes de la Socpresse (cinq quotidiens régionaux dont le Progrès,le Dauphiné libéré et leurs imprimeries) prévoyait que le Crédit mutuel, propriétaire de l'Alsace, apporte les liquidités. L'Est républicain, qui détient aussi les Dernières Nouvelles d'Alsace, se retrouvait via Ebra à la tête du plus grand groupe de presse quotidienne français, avec huit journaux régionaux couvrant vingt-trois départements, «de Verdun à Briançon». Mais, selon le Conseil d'Etat, Bercy a eu le tort de se borner «à regarder le Crédit mutuel [...] com