Et 2-0 dans le match presse belge versus Google. La condamnation du moteur de recherche américain a été confirmée hier par un tribunal de Bruxelles : fini pour Google d'aspirer les infos des journaux belges sans leur autorisation. L'affaire remonte à avril 2006, quand Copiepresse, une coopérative défendant les droits d'auteurs du Soir, de la Libre Belgique et de la Dernière Heure, exige de Google News, le site d'actualités du moteur de recherche, qu'il cesse de reprendre leurs infos.
Google est condamné une première fois en septembre dernier : les articles doivent être retirés, sous peine d'une astreinte de 1 million d'euros par jour. Google, absent du procès, demande à être rejugé, conformément au droit belge. Mais après cette décision, le moteur de recherche se venge : en tapant, par exemple, la Libre Belgique dans Google.be, le moteur ne renvoie plus directement aux éditions en ligne des quotidiens, au risque de diminuer leur trafic. Certes, les articles ne sont plus directement accessibles, mais, d'après Copiepresse, quelque 960 000 papiers interdits figurent encore dans la mémoire «cache» de Google News.
Google indique vouloir faire appel de la décision rendue hier. Toutefois, alors que Copiepresse réclamait 130 millions d'euros, Google ne devra lui verser «que» trois millions, pour n'avoir pas payé de droits d'auteur. De quoi inspirer les journaux français ? «Nous, nous avons négocié. Notamment pour que l'article d'origine d'un journ