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Libération
Critique

Névroses scénarisées

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publié le 20 février 2007 à 6h12

Le traitement télévisuel de la thérapie psychologique se brise presque toujours sur deux écueils: l'ennui assommant de l'entretien didactique, et le voyeurisme du témoignage type Psy-Show ou du reportage à la Ça se discute. La nouvelle série documentaire proposée par France 5 a le grand mérite d'éviter ces deux travers grâce à une approche originale. Les quatre épisodes de Psycho-Fiction sont en effet basés sur des scénarios solides, coécrits avec un thérapeute à partir de cas réels. Des comédiens vont alors incarner des personnages, d'abord dans des scènes de la vie quotidienne, puis dans des pseudo-séances de thérapie où ils improvisent leur texte face à un professionnel qui agit comme dans une consultation normale.

Pour le premier numéro, le psychiatre Christophe André, spécialiste des troubles anxieux et phobiques à l'hôpital Sainte-Anne à Paris, va conseiller un jeune graphiste inhibé et un cadre obsédé par la perfection. A partir de ces deux cas emblématiques de la «non-estime» de soi, Psycho-Fiction ne délivre pas de remèdes miracles, mais, comme dans un vrai travail thérapeutique, donne des pistes qu'il appartient ensuite aux «patients» de poursuivre ­ ou non. Une manière convaincante de vulgariser la psychothérapie et, surtout, de la dédramatiser: les personnages de Psycho-Fiction ne sont pas fous, ils ont juste besoin, à un moment difficile de leur vie, d'une aide extérieure. Prochaine «séance» le 20 mars avec les conseils de la ps