Regard perçant, voix forte, discours limpide : le magistrat Isabelle Schmelck est ce que l'on appelle en jargon journalistique «un bon client». Une incarnation idéale de cette justice à visage humain que la nouvelle série documentaire de France 2 a choisi de mettre en avant, alors que, suite au scandale d'Outreau, deux tiers des Français ne feraient plus confiance à leurs institutions judiciaires.
En attendant le juge d'application des peines (jeudi prochain) et le juge d'instance (le 8 mars), hommage très didactique est rendu cette semaine au magistrat le plus connu ou, plutôt, le moins méconnu de la population : le juge aux affaires familiales, dit JAF. La caméra d'Ionut Teianu suit Isabelle Schmelck dans son petit bureau au palais de justice de Créteil où elle reçoit chaque semaine une trentaine de couples. Hormis les trop rares décisions concernant l'adoption («les seules audiences où tout le monde sort content», s'amuse la JAF), le quotidien de Madame le juge est rarement souriant. Le plus souvent, il s'agit de trancher les litiges entre d'anciens époux qui se disputent la garde des enfants et ou des biens. Avec l'objectif de «responsabiliser» ces hommes et ces femmes en tant que «parents» et de «prendre la décision la moins mauvaise possible».
Le film montre toute la difficulté de juger l'intime à travers une série de cas pratiques exposés c'est la limite de ce film au dispositif formel trop «carré» comme dans un reportage standard d'