Plus de 700 joueurs, originaires de 51 pays, s'affrontent jusqu'à dimanche à Paris à l'occasion de la 5e Coupe du monde des jeux vidéo, qui a l'ambition de faire du «sport électronique» une discipline à part entière, sur le modèle coréen.
A coup de clics et de raccourcis clavier (jusqu’à 300 actions par minute), Mathilde et ses quatre coéquipières, vice-championnes de France, font preuve d’une dextérité et d’une rapidité témoignant d’une longue pratique.
Leur terrain de jeu: Counter-Strike, où elles se livrent un combat sans merci par ordinateurs interposés, jouant tour à tour le rôle des terroristes et anti-terroristes, sous le regard attentif de leur coach qui dicte la stratégie. L’ambiance, studieuse, est ponctuée de cris de joie… ou de désespoir des équipes, venues du Brésil, de Russie, de Suède ou de Chine.
«Quatre soirs par semaine, au rythme de 2 à 3 heures par soir»: Mathilde, 25 ans, plus connue sous son pseudo «Arwen», s'astreint à un entraînement régulier. Elle a découvert la compétition il y a sept ans et gagne désormais «500 euros par mois», sous le parrainage de l'éditeur français Ubisoft.
Une somme dérisoire en comparaison aux «2 millions de dollars par an» que touchent certains joueurs coréens, affirme Matthieu Dallon, président de Games-Services, société à l'initiative de l'événement.
«En Corée et aux Etats-Unis, il existe des chaînes de télévision 100% dédiées au sport électronique», considéré comme un véritable spectacl