Hou, la menteuse. Oui, Christine Albanel, ministre de la Culture et de la Communication, a menti. Au Journal du dimanche à qui elle a assuré que «la télé-réalité est interdite dans le nouveau cahier des charges de France Télévisions.» A l'éplucher, ce cahier des charges, et à le dépiauter en tous sens, rien à faire : il n'y est pas fait mention de télé-réalité, genre dans lequel France Télévisions n'a d'ailleurs jamais versé. Interdire ce qui n'a jamais existé : il faut croire que, pour dégainer des arguments pareils, la ministre manque d'idées pour défendre son projet de loi - ou plutôt celui que lui impose le président de la République.
A l'Assemblée aussi, la ministre a paru bien molle et dépourvue d'arguments hier quand, interpellée par l'opposition sur l'affaire Vittorio de Filippis (lire pages 2 et 3), elle n'a su lâcher qu'un pauvre «surprise et émue». De son côté l'opposition a profité de l'affaire qui touche Libération pour continuer son travail de sape, amendement après amendement et intervenant après intervenant.
Cohue. Hier, c'est l'audiovisuel extérieur, soit le regroupement de RFI, France 24 et TV5, qui a occupé l'après-midi des députés à un train de sénateur. L'opposition a dénoncé une «entreprise de dépeçage et de contrôle politique», ne manquant pas, au passage de s'indigner que «Madame Kouchner» dirige l'audiovisuel extérieur de la France (Christine Ockrent en est la numéro 2). Villipendée aussi, la suppression