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Libération

La saga de «Lyon Mag» vire au gag

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Mensuel. La guerre des nerfs entre le propriétaire et l’ex-PDG se poursuit, alors qu’un ancien de «Minute» veut reprendre le titre.
publié le 21 janvier 2009 à 11h04
(mis à jour le 21 janvier 2009 à 11h04)

C'est Dallas. Sans les femmes saoules en robes cocktail. Mais sinon, tout y est : on se traite mutuellement de «menteur»,de «voleur», voire de «dingue». On s'accuse de prise de pouvoir et d'actions illégales, on se tape dessus à coups de procès.

Depuis maintenant plus d’un an, la presse lyonnaise est bercée par l’infernal feuilleton qui oppose le PDG et fondateur du groupe de presse indépendant Lyon Mag, Philippe BrunetLecomte, à l’homme d’affaires, PDG et fondateur du groupe d’expertise comptable Fiducial, Christian Latouche.

Notables. Le premier joue le rôle du self-made-man qui a monté sa boîte : grande gueule et prêt à tout pour sauver son bébé. Le prédateur, celui qui croque de la PME à tout va, entreprise de presse ou pas, c'est Christian Latouche. Richissime et, surtout, pas farouche avec l'extrême droite. Latouche a, entre autres faits d'armes, eu le bon goût de s'illustrer en intervenant aux universités d'été du parti de Bruno Mégret. Au début du feuilleton, Latouche était un des actionnaires minoritaires du journal, comme beaucoup de chefs d'entreprises et de notables locaux. Mais il a réussi, l'an dernier, à prendre le contrôle financier de Lyon Mag après lui avoir prêté pas loin de 500 000 euros, un prêt soumis à une clause de nantissement : si le journal ne remboursait pas, Latouche récupérerait son argent sous formes d'actions. Ce qu'il a fait, devenant majoritaire.

Philippe Brunet-Lecomte dit