«On constate que les téléchargements diminuent partout où un système d'avertissement ou de suspension des abonnements existe, notamment aux Etats-Unis ou en Nouvelle-Zélande», déclarait le 17 février Christine Albanel. Si le modèle «à la française» a effectivement séduit un certain nombre d'industries culturelles et de gouvernements, les exemples se font plus rares quand il s'agit de mise en œuvre.
En Nouvelle-Zélande, la loi a finalement été suspendue, notamment face à la protestation des citoyens. Aux Etats-Unis, en décembre, la RIAA, l’association de défense de l’industrie du disque, annonçait avoir signé des accords avec plusieurs fournisseurs d’accès à Internet (FAI) pour mettre en place une riposte graduée. Une déclaration rapidement démentie par les FAI. Et, fait marquant, en septembre, le jugement historique contre Jammie Thomas a été annulé. En octobre 2007, cette mère de famille était condamnée à verser 222 000 dollars (175 000 euros) pour avoir partagé vingt-quatre fichiers protégés par le droit d’auteur via son compte Kazaa.
Le Royaume-Uni, lui, a fait marche arrière. Alors que des accords signés entre des FAI et l'industrie culturelle aboutissaient, l'été dernier, à la mise en place d'une riposte graduée, le gouvernement a exclu l'idée de légiférer. «On ne peut pas avoir un système où on parle d'arrêter des adolescents dans leur chambre», a déclaré David Lammy, le ministre en charge de la propriété intellectuelle.
Sa voisine l’Irlande, est au