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Libération

Le PS souque ferme contre la loi antipirates

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Téléchargement. A l’Assemblée, les socialistes ont opposé la contribution créative à la riposte graduée.
publié le 13 mars 2009 à 6h54

Top départ ! Après des semaines de report, le controversé projet de loi Création et Internet a fait son entrée, mercredi, à l'Assemblée nationale. Ce texte vise à enrayer le téléchargement de fichiers protégés par le droit d'auteur sur Internet et promouvoir l'offre légale. Et ce par un système de «riposte graduée» qui va jusqu'à la suspension de l'accès à Internet. Voté à l'unanimité après seulement deux jours de débat au Sénat, en novembre dernier, le texte ne génère pas le même consensus chez les députés. Logiquement, le Parti socialiste a déjà annoncé qu'il voterait contre, et le député PS Christian Paul a prévenu : «Nous saisirons le Conseil constitutionnel.» Mais l'UMP aussi est partagée.

Houleux. Aussi, mercredi, l'ambiance est rapidement montée entre les quelque cent députés présents dans l'hémicycle. «Béni-oui-oui !», «Mangez moins et partagez plus !» a-t-on pu ainsi entendre fuser. La ministre de la Culture, Christine Albanel est venue présenter un projet qu'elle qualifie de «réaliste» et de «pédagogique», répondant à «l'urgence d'extraire le pirate de la sphère d'irréalité dans laquelle il évolue». Pour le député socialiste Patrick Bloche, en revanche, c'est un «pari perdu d'avance», car «inefficace», «contournable», «techniquement très difficile à mettre en œuvre». Surtout, selon lui, la question se situe ailleurs : «Dans le fait de savoir comment adapter le droit d'auteur à l'ère numé