Dans le hall, un immense logo comme tombé du ciel trône sur des gravats. A côté, une affiche vante le dernier concept : Someone's got to go («Il faut bien que quelqu'un parte») où les employés d'une société au bord de la faillite doivent décider eux-mêmes qui doit aller pointer au chômage. Voilà Endemol : du chic et dans un style absolument pas pompier. Mais ce n'est rien à côté de la conférence donnée hier au MIP TV par Ynon Kreiz, grand manitou d'Endemol, pour présenter les «secrets les mieux gardés» de la société de production dont les deux fleurons sont Big Brother (Loft Story) et Deal or Not Deal (les boîboîtes d'Arthur).
Sur l'écran géant, un satellite vous saute à la gueule, dont jaillit une flopée de caméras et, dans un fracas pétaradant, un bombardement de chiffres : 40 000 (heures de programmes produits chaque année dans le monde), 26 (pays où Endemol a des filiales), 400 (chaînes achetant ses émissions). Et voilà l'homme : Ynon Kreiz, 43 ans, israélien, le visage taillé à la serpe, croisement entre Big Jim et Schwarzenegger. Pendant trois quarts d'heure, le nouveau (il a été nommé en mai dernier) patron vend sa soupe, entrelardée de clips rugissant les succès du premier producteur indépendant au monde. «Quelle est notre sauce secrète ?» badine-t-il. «La créativité», répond-il. Wow. Le vrai secret, c'est, dit-il, la fiction. Les essais sont plutôt timides (on notera The Dead Set où des zombies prennent d'assau