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Libération

Zeebo ?

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publié le 16 avril 2009 à 6h52

On est là, avec nos merveilleuses machines HD, nos connexions haut-débit, nos jeux de catégorie AAA et on se remplit d’illusions sur la planète gamer, bien moins égalitaire qu’on ne l’imagine. La réalité est que des milliards d’êtres humains sont hors jeu. Ne parlons même pas des populations les plus démunies, en Afrique surtout, où les urgences prioritaires rendent presque indécente la question du sous-développement du jeu vidéo. Mais qu’en est-il, alors, des fameux Brésil-Russie-Inde-Chine (Bric), qui devraient fournir environ 800 millions de nouveaux membres aux classes moyennes globalisées d’ici à dix ans ?

Au Brésil, le seul moyen de se procurer une Wii, une PS3 ou une Xbox 360, c'est le marché noir (et à des prix dépassant les 750 euros !), aucun des «Big Three» n'ayant daigné lancer officiellement sa console sur un marché jugé encore trop peu solvable et infesté par la piraterie. C'est sur ce vide qu'entend surfer la Zeebo, une console conçue au Brésil, où elle sera lancée le mois prochain, et qui prévoit de se développer au Mexique, en Inde, en Europe de l'Est et en Chine d'ici à 2011. La Zeebo est un parfait symbole de modernité low cost : outre cinq jeux déjà engrammés dans sa mémoire, elle donne accès à un catalogue de classiques et de nouveautés téléchargeables par le réseau mobile 3G. Elle coûte moins de 150 euros et le prix des jeux varie entre 3 euros et 11 euros. Elle est clairement ciblée sur les classes moyennes émergentes et aucun lancement en pays «