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Libération

Humour, punk attitude et activisme

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Dans le collimateur de la justice depuis des années, la plateforme, très populaire, plaide pour la gratuité.
publié le 18 avril 2009 à 6h52
(mis à jour le 18 avril 2009 à 6h52)

The Pirate Bay a vu le jour fin 2003 à Stockholm. Son origine est avant tout politique. Emanation du «Piracy Bureau» (Piratbyrån), un think tank opposé à la notion de copyright, le site ne propose dans un premier temps que des textes autour de la notion de droits d’auteurs. Indépendant de cette organisation depuis octobre 2004, The Pirate Bay devient rapidement l’un des principaux serveurs «torrent» du Net, permettant aux internautes de dénicher les fichiers torrents pour télécharger musique, films, séries, ebooks, etc. Plus de 22 millions d’internautes dans le monde accostent régulièrement sur cette baie rebelle.

Identité. Principale spécificité de Pirate Bay par rapport à d'autres sites similaires, comme Mininova ou Isohunt (également sous le coup d'actions judiciaires) : la médiatisation de ses responsables. Bien qu'affublés de pseudonymes divers (brokep, Anakata, et Tiamo), comme tout bon geek qui se respecte, les administrateurs condamnés ne cachent pas pour autant leur véritable identité. Ce refus de l'anonymat n'est sans doute pas pour rien dans la ferveur de leurs supporteurs. Leur sens de l'humour légendaire non plus. The Pirate Bay s'est en effet illustré à maintes reprises dans l'art délicat de se foutre de la gueule des majors. La page d'accueil du site est régulièrement modifiée dès que se profile un événement attendu par ses visiteurs.

Ainsi, lors de la sortie des Simpson, le film, en 2007, les trois administrateurs apparaissaient en ja