La déclaration, à l'agence AP, est lapidaire : «Sur la loi Internet, je m'exprimerai pour le texte, contrairement aux autres députés socialistes.» Jack Lang sera donc présent dans l'hémicycle à partir du 29 avril pour la deuxième lecture du projet de loi Création et Internet (Hadopi pour les intimes). On se souvient que, le 9 avril, les députés socialistes avaient su profiter de la faible mobilisation sur les bancs UMP pour empêcher le passage, considéré comme acquis, de la loi.
L’ancien ministre de la Culture et député du Pas-de-Calais, n’en est pas à son coup d’essai : lors du vote sur la révision constitutionnelle, il avait été le seul parlementaire socialiste à voter pour. Mais la situation présente est plutôt cocasse. Le fiasco de la première lecture a en effet déclenché une vaste polémique sur l’absentéisme des députés dans l’hémicycle (36 d’entre eux seulement étaient présents le 9 avril). Et Jack Lang n’est pas franchement le plus assidu des élus. Depuis son élection en 2007, il n’a, par exemple, effectué aucune intervention en séance.
Contacté, Jack Lang s'explique : «Ce texte est en cohérence avec ma conviction ancienne et persistante que les artistes ne peuvent pas vivre seulement d'amour et d'eau fraîche. Il faut tenter de trouver un équilibre entre les droits des auteurs et la liberté de communication. Le tout est de trouver la ligne de crête permettant de concilier les libertés des uns et des autres.» On serait donc loin d'un nouveau signe de va