A qui, à quoi obéit ce doigt, le nôtre, le vôtre, quand il refuse d’appuyer sur le bouton de la télécommande pour zapper cette émission minable de télé-réalité au profit du bon téléfilm sur l’assassinat d’Henri IV diffusé sur la chaîne suivante ? Et si c’était la seule question qui vaille : celle de l’éducation, pour le plus grand nombre, d’un esprit qui puisse au maximum rimer avec critique. C’est un peu la question qui taraude le documentariste Christophe Nick. Mais lui a choisi la manière forte pour dénoncer le mal qui ronge selon lui la télévision : il use pour son documentaire anti-télé-réalité des mêmes moyens contestables que ces émissions qui poussent leurs participants, volontaires, à explorer leurs bas-fonds. Entraînant avec eux le téléspectateur, volontaire lui aussi, dans les recoins de l’âme humaine. Son documentaire sera diffusé d’ici la fin de l’année sur une chaîne publique, manifestement soucieuse de mieux faire entendre sa différence. La télé-réalité, beurk et rebeurk, et pour vous le prouver, on dîne le temps d’un docu avec le diable. Efficace, le procédé l’est sans aucun doute… l’espace d’une soirée. Mais le combat de Christophe Nick, légitime, pose aussi la question de l’offre télévisuelle sur les chaînes publiques. Nicolas Sarkozy avait évidemment tort, quand il a présenté sa réforme, de mettre les programmes de TF1 et France 2 dans le même panier crasseux. Il n’empêche, l’éducation à l’anti-télé-réalité passe aussi par une plus grande différenciatio
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