Yes, Icann. C’est, en somme, le message envoyé à Barack Obama cette semaine par Viviane Reding, la commissaire européenne à la Société de l’information : l’Icann. L’organisation privée chargée de la gestion des noms de domaine sur Internet doit devenir indépendante et rompre tout lien avec le gouvernement américain.
Depuis sa création en 1998, l'Icann (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), qui centralise au niveau mondial l'attribution des adresses IP et des extensions de domaine (.com , .net , .fr …), est sous tutelle du département du Commerce américain. Cette affiliation est aujourd'hui remise en cause par beaucoup, qui jugent qu'une organisation aussi stratégique pour la vie du Web ne doit pas être liée à telle ou telle nation. L'Icann elle-même, en janvier dernier, dans une lettre envoyée au gouvernement américain, demande son indépendance. Alors que l'accord de l'organisme avec Washington expire au 30 septembre 2009, Reding a déclaré : «C'est l'opportunité d'une privatisation complète de l'Icann et cela pose aussi la question de savoir à qui l'Icann devra rendre des comptes à partir du 1er octobre.»
La commissaire s'est dite favorable à une indépendance totale de l'autorité sous la surveillance d'un organe judiciaire, sorte de tribunal international indépendant, et «d'un G12 pour la gouvernance d'Internet» qui comprendrait deux représentants par continent et le président de l'Icann.
«C'est un signal politique. En même tem