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Libération

Le Sénat au chevet du journalisme

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Presse. Aux Etats-Unis, Washington cherche de nouvelles pistes face à la crise des quotidiens.
publié le 14 mai 2009 à 6h51
(mis à jour le 14 mai 2009 à 6h51)

Washington doit-il et peut-il sauver la presse écrite ? L’audition, pompeusement intitulée «Le futur du journalisme», organisée la semaine dernière par le démocrate John Kerry, président de la sous-commission sénatoriale des communications, a tenté de faire le point sur les maux qui gangrènent le journalisme, entre crise économique, gratuité du Net et concurrence jugée déloyale des Google News et consorts.

Si l’Etat a exclu un plan de sauvetage sur le modèle des banques, certains sénateurs ont esquissé des solutions qui permettraient à certains journaux de se transformer en entreprises à but non lucratif ou à revoir la législation sur le droit d’auteur. Mais cette joute oratoire a surtout tourné au pugilat entre «anciens» et «nouveaux» médias.

Faillite. «Le journalisme est une espèce en voie de disparition», a lancé en préambule John Kerry alors que la presse américaine traverse son annus horribilis avec la fermeture du Rocky Mountain News de Denver, la transformation du Seattle Intelligencer en un site d'information qui ne fonctionne plus qu'avec un dixième de sa rédaction, le passage en ligne du Christian Sciences Monitor et la mise en faillite des Chicago Tribune et Los Angeles Times, sans compter les difficultés financières de fleurons comme le New York Times ou le Washington Post.«Le gouvernement peut-il avoir un rôle ?» a poursuivi le sénateur.

Son collègue du Maryla