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Libération

«Dordogne libre» : l’essor est dans le près

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Presse. A rebours des quotidiens nationaux, le plus petit journal de France est en constante progression.
publié le 15 mai 2009 à 6h51
(mis à jour le 15 mai 2009 à 6h51)

Dans la petite salle du conseil municipal de Hautefaye, en Dordogne, Francis Donnary regarde le journaliste d'un air amusé. Le maire de cette commune de 116 âmes en a vu passer d'autres. Hautefaye se traîne une sinistre réputation depuis près d'un siècle et demi, après qu'un jeune aristocrate périgourdin y fut torturé et mangé par une foule en délire. Jean Teulé vient d'en tirer un livre (1). Le journaliste Stéphane Vacchiani s'est dit qu'il tenait là une belle page avec une interview de l'auteur à la clé pour le journal qu'il dirige et dont il est le rédacteur en chef : Dordogne libre (DL), le plus petit quotidien français.

Fans de 2CV. Venu de la Charente libre à l'été 2007, aussi propriété du Groupe Sud-Ouest, le journaliste tient depuis plus de deux ans les manettes du quotidien basé à Périgueux (80 000 habitants. DL vend 6 340 exemplaires par jour en moyenne, dont 4 000 aux abonnés, et son chiffre d'affaires s'est élevé à 2,1 millions d'euros pour 2008. A 70 centimes le numéro, ce n'est pas le moins cher des quotidiens départementaux (l'Eveil de la Haute-Loire détient le record à 55 centimes), mais pas loin. En mars dernier, le rédacteur en chef est monté à Paris pour recevoir une Etoile de l'OJD (office de justification de la diffusion) au pavillon Gabriel, la sixième de l'histoire du journal. Cette année, DL était nominée deux fois pour sa constance dans le succès sur cinq années, et pour la meilleure progr