«J'aime aller sur le site Jiwa…» Non, il ne s'agit pas de la campagne pub du site français gratuit de musique en streaming pour le lancement de sa nouvelle version, mais d'une déclaration du député PS Christian Paul. Lors des débats sur le projet de loi Création et Internet, tout l'hémicycle s'était d'un coup mis au streaming audio, citant à tour de bras le site leader Deezer, puis Jiwa, à l'instar de Christian Paul. Côté catalogue, le site a signé avec les majors Sony, EMI, Warner et les indépendants (Naïve et Pschent). Ce qui lui permet aujourd'hui d'offrir plus de 4,8 millions de titres en écoute gratuite continue, et sans pub entre les morceaux, au moins pour l'instant. Car le modèle économique reste à trouver. Entretien avec le cofondateur du site, Jean-Marc Plueger.
Comme se sont passés les accords avec les majors ?
Très lentement. Jiwa a été créé en 2006. Avec mon associé, qui a travaillé vingt ans dans l'industrie du disque et connaît bien les directions des principales majors, on a commencé à les rencontrer en juin 2006. Le premier à signer a été Universal, le 12 mars 2008. Entre les deux, on a eu toutes les réponses. D'abord un «non» catégorique. Sur le thème «au moment où on vend moins de CD, ça serait se tirer une balle dans le pied de diffuser gratuitement nos albums sur le Net». A l'époque, ce qui nous a aidés, c'est Radio.blog.club [site de streaming fermé en 2007 par les sociétés de gestion des droits d'auteur, ndlr]. Les majors se sont sûrement dit que pour lutter contre ça, il fallait une a