Il devait y avoir du sport. Il y en a plus qu'on ne pouvait l'imaginer quand sont apparus le 3 novembre, au coude-à-coude dans les kiosques, le 10 Sport et Aujourd'hui Sport. A ma gauche, l'expansif Michel Moulin, un rêve de quotidien sportif à bas prix en tête pour concurrencer l'indétrônable Equipe ; à ma droite, le groupe Amaury, qui relève le gant pour fermer le bec à cet intrigant. La compétition emprunte parfois des voies impénétrables. Comme… une perquisition menée mardi matin dans les locaux des quotidiens du groupe Amaury, qui aurait été pris de court. Même s'il savait peut-être qu'une plainte de Michel Moulin pour entrave à la libre concurrence avait été déposée auprès de l'autorité compétente.
Policiers en civil. L'Equipe, à Boulogne-Billancourt, et Aujourd'hui en France/le Parisien et Aujourd'hui Sport, à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), ont donc vu débarquer, à la rédaction et à la publicité, des policiers en civil. «On les a vus faire des photocopies de mails et poser des scellés sur les bureaux de la direction de la rédaction, au quatrième étage», raconte un journaliste de l'Equipe, où l'on a connu des perquisitions d'un autre genre, liées à l'affaire Cofidis, en 2005. Même topo au Parisien/Aujourd'hui en France et à Aujourd'hui Sport. «Des policiers en civil ont épluché des dossiers et des mailset sont repartis vers 16 heures, relate un rédacteur