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REPORTAGE

RFI: une radio «éphémère» pour grévistes amers

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Les grévistes de Radio France Internationale (RFI) ont organisé ce mercredi une radio éphémère sur le parvis de l'hôtel de ville de Paris.
par PIERRE RIGO
publié le 24 juin 2009 à 16h05
(mis à jour le 24 juin 2009 à 17h52)

«Bonjour, vous écoutez RFI Riposte et il est 12h30». Sur le parvis de l'hôtel de ville de Paris, les grévistes de Radio France Internationale abordent leur septième semaine de mobilisation au son d'une radio autonome, le temps d'un après-midi.

Pendant sept heures, personnalités, élus et journalistes prennent tour à tour le micro, de quoi faire bouger les choses dans le conflit qui oppose les grévistes à la direction de la radio. Du moins c'est ce qu'ils espèrent.

Depuis sept semaines maintenant que techniciens et journalistes de la radio sont en grève, «la direction n'a pas bougé d'un centimètre».

«Il nous faut impérativement un médiateur, neutre, pour discuter du problème», lance Nina Desesquelle, journaliste à la rédaction russe de RFI et déléguée syndicale du Syndicat National des Journalistes (SNJ).

L'enjeu est clair: 206 emplois menacés par le plan social décidé par la direction de la radio, motivée par des baisses d'audience et de budget. Des arguments que continuent à réfuter les grévistes, même si leur position a évolué. «Au début du mouvement, nous ne voulions même pas du plan social. Aujourd'hui on lutte pour ne plus avoir de licenciements contraints», raconte Nina Desesquelle.

«On fera beaucoup moins de reportages»

L’émission spéciale débute avec des messages de soutien, notamment d’Ingrid Betancourt. RFI se fait entendre auprès de millions d’auditeurs, du Kamchatka jusqu’à la jungle colombienne, où l’otage gardait précieusement le contact avec le reste du monde grâce aux