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Libération

Robert Ménard quitte le Centre de Doha pour la liberté d'information

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Le fondateur de Reporters sans frontières met notamment en cause le manque de liberté de la presse dans la riche monarchie pétrolière du Golfe.
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publié le 24 juin 2009 à 12h11
(mis à jour le 24 juin 2009 à 12h13)

Abandon par chaos. Le directeur du Centre de Doha pour la liberté d'information, basé au Qatar, Robert Ménard, a annoncé mardi sa démission du centre créé en décembre 2007. Le 1er mai, il avait déjà déclaré que les médias au Qatar et dans la région étaient censurés et soumis à des lois restrictives.

Le Centre de Doha a été créé en décembre 2007 par la fondation du Qatar, que préside l'épouse de l'émir, cheikha Mozah bint Nasser al-Masnad, et RSF.

«Aujourd'hui, le Centre est asphyxié. Nous n'avons plus ni la liberté ni les moyens de travailler», a déclaré dans un communiqué le fondateur de Reporters sans frontières (RSF), ajoutant avoir quitté l'organisation ainsi que son équipe.

«Certains responsables qataris n'ont jamais voulu d'un Centre indépendant, libre de s'exprimer en dehors de toute considération politique ou diplomatique, libre de critiquer le Qatar lui-même: or, comment être crédible si l'on passe sous silence les problèmes dans le pays qui vous accueille?» poursuit le Français dans son communiqué.

Robert Ménard s'est plaint de la réticence de certains responsables à accepter la liberté du Centre, citant notamment le président de son conseil d'administration, cheikh Hamad ben Thamer Al Thani, également président du conseil d’administration de la chaîne satellitaire Al-Jazeera.

«Ces personnes n'ont jamais accepté l'idée de notre indépendance et de notre liberté de parole, a-t-il accusé. Elles n'ont eu de cesse de nous mettre des bâtons dan