De mémoire de chroniqueur médiatico-mondain (oui, on a eu de l’avancement), c’est du jamais vu. Après le pavillon Dauphine, le théâtre Marigny, et même l’Olympia, TF1 a choisi, pour servir de prestigieux écrin à l’annonce de ses nouveaux programmes, rien moins qu’un cagibi paumé au cœur de son immeuble boulonnais. Alors bon d’accord, le cagibi sert d’ordinaire à recevoir les invités du JT de 20 heures, mais tout de même : on dirait le salon de Mémé installé dans un bloc opératoire. Cette légère odeur de détergent dans les couloirs, ces murs blancs - et d’ailleurs, sur les tables basses, il y a même ses cacahuètes, à Mémé, les molles.
Taupe. Mais bon, avec 60 millions d'euros d'économies à faire, fallait pas s'attendre à ce que Nonce Paolini loue le Stade de France avec concert privé de Johnny en guise d'amuse-gueule. Quoi, mes amuse-gueule ? Qu'est-ce qu'ils ont, mes amuse-gueule ?, entend-on d'ici hurler Nonce. Allez, allez, au moins il fait une conf de rentrée, le Nonce, pas comme Canal + qui a carrément passé son tour. Va donc pour le cagibi, pardon, le «Bar de l'info». Il vous faudra nous croire sur parole car TF1, plaidant l'exiguïté de la salle, a refusé l'accès au photographe de Libération : moquette taupe, tapis bleu (et ça jure un peu), canapés capitonnés de cuir blanc. Il est tôt encore, alors un serveur propose - dans des chouettes verres ronds et gris - sodas et eaux. Angoisse vite dissipée par le dircom : après la conf, on nous rincera a