Bientôt, 70% des bénéfices de chaque pub diffusée sur France Télévisions - que ce soit sur ses antennes avant 20 heures, sur les stations régionales de France 3 ou sur les sites web publics - iront dans la poche d'une société privée. Peut-être celle de l'ancien président d'Endemol Stéphane Courbit. Ou celle d'Alain Weill, patron de RMC, BFM TV et la Tribune. Voire celle d'Arnaud Lagardère. Bizarre. Un peu comme si les deux tiers de votre billet SNCF partaient chez un concurrent privé. Ça s'appelle une privatisation et c'est ce que s'apprête à vivre la régie publicitaire de France Télévisions.
Consortium. Six candidats sont en lice pour racheter les 70% de France Télévisions Publicité mis en vente, tandis que 30% resteront publics. C'est l'Agence des participations de l'Etat (APE) qui doit faire le tri et désigner le gagnant. Parmi les dossiers les plus susceptibles de remporter le morceau, on compte le consortium formé par l'éditeur de sites web Hi-Media, le groupe Sud-Ouest et Philippe Leoni, l'ancien patron du groupe de petites annonces Spir. Il y a aussi Alain Weill, donc. Et le groupe Lagardère. Et surtout Stéphane Courbit. Totalement novice en la matière publicitaire, celui-ci s'est mis en cheville avec rien moins que le géant Publicis. Pour le gouvernement, rien n'est encore fait : «Pour l'instant, l'Etat n'a pas établi de short-list, elle doit être décidée normalement avant fin novembre, avec peut-être trois ou quatre finalistes p