Nous, perso, on est sûrs de regarder. D'ailleurs, on a déjà acheté les petites saucisses cocktail, indispensables compagnes culinaires de l'élection de Miss France, ce samedi à 20 h 45 sur TF1. Mais puisqu'on vous voit hésiter encore, alors voilà : cette année, regarder Miss France, c'est résister. Se félicitant de la présence, dans son concours de beauté, de Juliette Boubaaya, alias Miss Picardie dotée d'un grand-père algérien, d'une grand-mère polonaise et de surcroît musulmane pratiquante, Geneviève de Fontenay l'a en effet clamé haut et fort et dans la Dépêche du midi : «J'espère qu'avant de mourir, je verrai une Miss France maghrébine. Songez à l'impact qu'aurait ce vote. […] A la claque administrée aux hommes politiques qui ont fait de l'identité nationale leur fonds de commerce, à la formidable réponse donnée, ainsi, à certains discours nauséabond.» Ce qui rime, bien sûr, avec Eric Besson. Donc, tous avec Gege, lavons l'inquiétant référendum suisse interdisant les minarets : votons Miss Picardie. Allah Akbar. Bon. Maintenant que vous êtes chauffés à blanc, on peut s'occuper de l'essentiel : qu'ont fait les Miss avant la cérémonie ? Nicolas Fafiotte habillera-t-il les lauréates ? Et la question que personne n'ose poser : le producteur Endemol a-t-il enfin eu la peau d'Yves Derisbourg ?

Rassurons d'abord la France et sa famille : Miss Tahiti va bien. Même si, le 15 novembre à 17 h 26, on a eu très peur. «Suite à des saignements de