Il a neigé samedi matin et les scooters patinent un peu sur la chaussée gelée le long du canal Saint-Denis à Aubervilliers, près de Paris. Au bout du fléchage jaune, un des plus grands studios européens de photographie, 4 500 m2, sept plateaux de prises de vue et un immense toit terrasse. L'inauguration de Canalpix n'est plus qu'une question de semaines. C'est dans ce dernier cri du studio photo qui sent la peinture fraîche, que l'Union des photographes créateurs (UPC) tenait ce week-end son congrès annuel. Association loi 1901 fondée en 1985, l'UPC est la première organisation professionnelle de défense des droits des photographes auteurs. A l'entrée, Frédéric Buxin, son président, veille à l'accueil des adhérents, l'association en compte 1 850. «C'est beaucoup, en proportion du nombre de photographes, fait-il valoir. On dénombre à peu près 4 700 photographes auteurs, 15 000 photographes professionnels au total.» Car la profession est hétérogène : photographes de mode, d'art, de collectivités territoriales, de presse ou artisans en boutiques.
SEMONCE. Profitant du lieu et du parterre sensibilisé, le maire, Jacques Salvator (PS), annonce une exposition cette année pour le centenaire de la naissance de Willy Ronis, disparu en décembre. Un «enfant» d'Aubervilliers. L'élu n'est pas peu fier non plus d'évoquer le projet d'un «cluster» (regroupement d'entreprises du même secteur) de la création, surtout dédié à l'audiovisuel,