Si vous avez manqué l'affaire Guimmour et l'affaire Zeillon (lire ci-contre), qui ont rempli la semaine dernière l'essentiel des rubriques consacrées aux médias, voici un rattrapage rapide. Guimmour est un humoriste qui professe des opinions politiquement incorrectes, et pourfend la bien-pensance. Zeillon est un polémiste décapant, tendance burlesque. Tous deux exercent leur activité subversive sur (au minimum) une radio nationale et une chaîne importante, qui les ont embauchés pour leur totale liberté et leur salutaire absence de tabous. C'est Guimmour qui a dérapé le premier, en affirmant, sur le plateau impertinent de l'animateur Patisson, qu'il y avait davantage de fouines parmi les trafiquants, même si toutes les fouines ne sont pas trafiquantes. Dès le lendemain, Zeillon répliquait sur une grande radio farouchement indépendante en comparant physiquement le ministre Bedon d'une part, les Noirs et les Arabes d'autre part. Quelques heures plus tard, Jean-Luc S., patron de la radio, s'excusait auprès de la Licra, qui jugeait la comparaison offensante pour les Noirs et les Arabes. Zeillon, expliquait son patron, n'avait jamais voulu dire que Bedon ressemblait à tous les Noirs, ni à tous les Arabes. Il existe à l'évidence des Noirs et des Arabes qui ne ressemblent pas du tout au ministre Bedon.
Quant à Guimmour, dans un communiqué publié en urgence par l'AFP, il s'excusait auprès des fouines : il n'avait jamais voulu dire que toutes les fouines étai