Revoilà donc, dans l’adversité, les vieilles recettes : l’urgence décrétée contre la burqa, les mouvements de menton sur la sécurité, la guerre aux voyous (pas les patrons, les autres), la guerre aux dealers, la menace de suppression des allocations familiales, le quadrillage des halls d’immeubles, des cages d’escaliers, la restauration en majesté de l’autorité de l’Etat.
Comme nul n’en ignore, Nicolas Sarkozy s’est rendu en Seine-Saint-Denis et en a profité pour annoncer un tour de vis sur la sécurité. Une partie de la presse en a fait ses titres, les journaux télévisés ont montré quelques secondes du martial discours. Pourtant, deux grains de sable ont grippé le dispositif.
Un excellent article du site du Monde (hélas non repris dans le quotidien) a rappelé que la totalité des mesures annoncées par le Président étaient déjà en œuvre, ou que l'arsenal législatif existait déjà.
Dans chaque bus une liaison directe avec la police, de façon à pouvoir le localiser ? «Cette mesure concrète est en place sur 2 100 bus depuis 2007, et 1 932 supplémentaires sont en cours d’équipement, sur un total de 4 000 en Ile-de-France.»
Un feu vert aux forces de police dans les halls d’immeuble touchés par la délinquance ?«On pourrait croire les halls d’immeubles sécurisés : le chef de l’Etat, alors ministre de l’Intérieur, a fait adopter, en 2003, une loi prévoyant un "délit d’occupation abusive" de ces espaces, passible de deux mois de prison ferme.»
Désormais, la décision de suspendre l