«Philippe Val, je l'ai croisé vendredi, raconte Dominique Dambert, je lui ai dit "Bonjour et adieu", il m'a répondu "Bonjour et adieu".» Le matin, Dominique Dambert et son compère de vingt-huit ans, Didier Adès, ont reçu leur lettre de licenciement pour «faute grave», à effet immédiat. Le numéro de Rue des entrepreneurs qui devait être diffusé sur France Inter le 1er mai est parti à la poubelle. Dès le samedi, les badges d'accès des deux journalistes étaient désactivés. «Les pires méthodes du privé», siffle Dominique Dambert.
Larmes. Leur faute grave ? «La direction de Radio France ne fera aucun commentaire», dit le communiqué. «Nous aurions eu des comportements désagréables, plus que désagréables, avec certains de nos collaborateurs», expliquent Dambert et Adès, 61 et 65 ans. Eux préfèrent parler d'«exigence : c'est l'antenne d'abord, disent-ils. Il y a des collaborateurs avec lesquels ça n'a pas fonctionné, rappelons que ce n'est pas nous qui les choisissons.»
A France Inter, certains parlent de harcèlement moral, de mépris, de collaboratrice finissant ses journées en larmes. «Ce ne sont pas les gens les plus sympathiques du monde», admet une journaliste. Dambert et Adès connaissent d'ailleurs leur surnom : les Thénardier.
Mais l'affaire qui a déclenché leur licenciement date d'il y a quelques mois seulement. Fin 2009, une nouvelle collaboratrice rejo