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Libération
portrait

Au beau fixe

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Pauline Lefèvre. Dernière déclinaison des ravissantes intelligentes promues Miss Météo par Canal+, elle va quitter les nuages pour l’écran.
publié le 7 juin 2010 à 0h00

Pluie, soleil, neige, nuages, tel serait la phraséologie «rose des vents» d'une Pauline à la plage se souciant, hiver comme été, plus de ses bronzages, plus de son ombrelle-parapluie, de sa chapka et de ses Ray Ban Wayfarer, que des effervescences politiques du moment. Or, Pauline Lefèvre, si elle s'y connaît (un peu) en cumulonimbus, a une science de prédilection : non pas celle des températures de demain, mais de l'air du temps d'aujourd'hui. Arrivant chaque soir au son des tambours du Bronx, traversant un décor qui s'ouvre comme un cirque romain, posée sur des stilettos de douze, quinze centimètres, sans tanguer, exhibant ses longues jambes à une assistance conquise et surchauffée, le minishow de Pauline peut commencer : une minute pour convaincre, trente secondes pour les mystères anticycloniques. Convaincre que son maquillage est le bon, que son travestissement de l'heure est le plus juste. Prête alors pour balader, titiller à son gré les invités du soir qui, s'ils l'accueillent tout sourire, semblent parfois déchanter lorsqu'elle frappe juste, et c'est souvent, au cœur des ego et des gestuelles de paons. Chaque soir à l'heure météo du Grand Journal sur Canal, elle aime travestir son corps et ses humeurs en fonction de l'invité du jour et des événements de la semaine. Joueuse et comédienne, elle pique ses banderilles là où ça fait mal, là où ça agace. Sachant qu'on ne se maquille pas de la même manière face à James Ellroy, Christine Boutin ou Dominique de Ville