Menu
Libération

Les journalistes, rien que des brandeurs

Article réservé aux abonnés
AutoPromo . Omniprésents sur le Web et les réseaux sociaux, de jeunes rédacteurs adeptes du «personal branding» cherchent à faire de leur nom une griffe reconnue.
publié le 26 août 2010 à 0h00

Journalistes en herbe, si vous êtes suractifs sur les réseaux sociaux, que vous soignez vos CV en ligne ou que vous scrutez les occurrences de votre nom sur le Web, c'est que, tel un Monsieurjourdain.com, vous faites du personal branding sans le savoir.

Le personal branding, c'est cet art très branché qui consiste à faire de soi-même une marque en s'offrant une visibilité sur le Net. Dès 1997, dans un article théologiquement intitulé «The brand called you» («La marque vous a appelé»), Tom Peters, un essayiste américain orienté business, prophétise l'avènement de l'entreprise-personne et de son corollaire, le nom-marque. Partant du constat que l'ère de l'emploi à vie est révolue, Peters anticipe une révolution copernicienne du travail où ce n'est plus la fonction qui fait l'homme mais l'inverse. Dans un contexte d'individualisation et de développement des réseaux, il propose une sorte d'utopie libérale où le but est d'être «un agent libre dans une économie d'agents libres». Comment ? En devenant le PDG de soi-même. Tom Peters préconise de mettre en avant ses atouts et cultiver sa différence comme si chacun de nous était sa propre marque.

Essor. A ceux qui se sentent à l'aise à l'écrit, il suggère de se lancer dans la rédaction d'articles : «Pas besoin d'être éditorialiste au New York Times pour faire l'affaire» ; un journal local suffira. Il s'agit ensuite de se faire connaître et d'exhiber ses publications pour en décrocher