Dans pratiquement tous les jeux de rôle japonais (J-RPG), tout commence par un exil forcé. Et Dragon Quest est, aux côtés de Final Fantasy, la série la plus emblématique du genre, même s'il a fallu attendre 2006 (vingt ans après la sortie du premier opus au Japon) pour qu'elle arrive en Europe. Tout commence donc par un exil forcé du héros. C'est un Célestien, protecteur novice d'un village paumé, invisible aux yeux de ses ouailles. Le Célestien, avec son auréole et ses ailes, a tout d'un ange. Son paradis à lui s'appelle l'Observatoire, et à la suite d'une catastrophe, il déchoit. Gasp. Réduit à l'état peu enviable de mortel, il va devoir trouver l'origine du désastre. Et, sans doute, sauver le monde. Dans pratiquement tous les J-RPG, tout finit par un monde sauvé.
Dragon Quest IX: les sentinelles du firmament est donc une longue quête où l'on découvre petit à petit les lieux importants du monde des mortels, chaque endroit débouchant sur une mission capitale. Dans un premier temps, il s'agira surtout de retrouver des fruits sacrés (les «fyggs») tombés d'un arbre divin. La mythologie Dragon Quest est à peu près cohérente d'un épisode à l'autre. On retrouve cette heroic fantasy plutôt classique à base de dragons, magiciens, morts-vivants et guerriers. Mais elle est parsemée d'habitants inédits et très emblématiques comme les célèbres «slimes» («gluants» en version française), de souriantes boules de gélatine colorées, chefs de file