«Petite prune». Apparemment, c’est ce que signifie Pflimlin en alsacien. Eh bien, le nouveau président de France Télévisions ferait bien de s’en mettre une derrière la cravate, de petite prune. Il lui faudra bien ça pour affronter le champ de mines du service public. Nommé au détriment du chouchou, Alexandre Bompard, par Nicolas Sarkozy, qui ne voulait pas rajouter une louche de scandale à l’affaire Woerth, Rémy Pflimlin va devoir user de toute son affabilité pour ne pas se griller en deux temps trois mouvements.
D’abord, il y a les vieux dossiers pourris dont il hérite. Celui de la régie pub, lié à l’épineuse question de la suppression de la réclame avant 20 heures prévue pour fin 2011. La privatisation a été suspendue au printemps sur fond de gros soupçons de conflit d’intérêt, alors qu’elle allait être gentiment cédée à Stéphane Courbit, qui compte au capital de sa holding un petit actionnaire de rien du tout : Alain Minc, inspirateur de la réforme de l’audiovisuel public… Dans le même temps, la suppression totale de la pub a été remise en cause, au motif du gros paquet de brouzoufs à trouver pour compenser. L’affaire - extinction de la réclame en journée et privatisation de la régie - doit être réglée fin septembre. Bon courage.
Et puis il y a la négociation des conventions collectives qui reprend le 9 septembre. Des conventions remises à plat à l’occasion du passage de France Télévisions à l’entreprise unique (contre une myriade de sociétés auparavant). Les négos patinaie