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En exclusivité pour «Libération», les bonnes feuilles du récit corrosif de Didier Porte sur sa disgrâce.
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publié le 1er septembre 2010 à 0h00

En 253 pages agrémentées de plusieurs de ses chroniques et d'une postface du situationniste Raoul Vaneigem, Didier Porte raconte son «licenciement bien mérité».

«J’encule Sarkozy»

«Naturellement, j'ai hésité avant d'utiliser le verbe "enculer", dont j'ai bien conscience qu'il a plus sa place dans la bouche gorgée de mauvais houblon d'un supporteur du PSG chauffé à blanc que dans celle d'un chroniqueur de service public, et dont je subodore le caractère vexatoire pour celui à qui je le destine fictivement, en l'occurrence Nicolas Sarkozy. Après réflexion, j'estime qu'ayant postulé que Villepin était atteint du syndrome de la Tourette, une affection nerveuse compulsive s'il en est, il faut aller au bout de la grossièreté et que le verbe "enculer" est le plus apte à remplir ce cahier des charges. Certes, appliqué à la personne du chef de l'Etat, il peut paraître un peu raide, mais je n'oublie pas que le président de la République en question n'hésita pas, naguère, et dans l'exercice de ses fonctions, à gratifier un de ses administrés anonymes d'un sonore "Casse-toi pauv' con !" qui est resté dans toutes les mémoires.»

Pas de réaction

«Depuis la fin de ma chronique matinale, j'ai guetté les réactions des auditeurs sur ma boîte aux lettres ainsi que dans le forum du Fou du roi, pour évaluer l'étendue de ma bévue. Les auditeurs de France Inter ne laissent jamais rien passer et je peux compter sur eux pour me le faire savoir si j'ai vraiment dépassé les bornes. A part deux ou trois messages