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Libération

A Télé Toulouse, un trou crève l’écran

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Financement . La chaîne locale se plaint de contributions insuffisantes des collectivités publiques.
publié le 3 septembre 2010 à 0h00

Il est «illégitime», dit-il, d'avoir laissé passer, faute d'un car régie, la victoire du Stade toulousain sans un direct le soir même depuis la place du Capitole. Le directeur général de Télé Toulouse fait ses comptes. Il manque selon lui un bon million d'euros à son budget, qu'il boucle à 2,8 millions, pour réaliser la télévision dont, suppose-t-il, rêvent les Toulousains. «Ce ne serait pourtant pas bien compliqué», soupire Franck Demay.

Cet ex-directeur de l'Ecole de journalisme de Toulouse a repris les commandes de TLT à l'automne 2008 quand, la ville étant passée de l'UMP au PS, Lagardère se désengageait du capital et la nouvelle municipalité acceptait de relancer l'affaire. La chaîne locale n'est «pas pour autant devenue Télé-monsieur le maire, relève son président, René Grando. Pierre Cohen n'y apparaît quasiment jamais.» Mais si les chaînes généralistes sont suspectes de toutes les compromissions avec le pouvoir, les télés locales le sont plus encore à l'égard des élus de leur rang.

Cette suspicion n'est d'ailleurs pas le seul fait des téléspectateurs. Que le conseil général de Haute-Garonne se soit défilé, en vue de l'année électorale 2011, pour ne pas voir cet investissement inscrit à son compte de campagne - alors que la mairie de Toulouse assure près de la moitié du budget de TLT avec 1,3 million d'euros - et les salariés de la chaîne imaginent illico que ledit conseil «doit craindre le pouvoir» de Pierre Cohen.

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