Dans The Social Network, deux héros se partagent la vedette, Mark Zuckerberg, créateur de Facebook, et son éminence grise, l'intrigant Sean Parker. Hackeur brillant, Parker est le cofondateur de Napster, service de partage de fichiers musicaux en peer to peer, dont le succès fulgurant fit vaciller l'industrie du disque entre 1999 et 2001, date de sa fermeture par décision de justice.
Quelques années plus tard, Parker s’associe à Zuckerberg et devient milliardaire.
En creux, on peut y lire une autre histoire, celle d’Internet et de son dévoiement, de Napster à Facebook, du peer to peer au Web 2.0, d’un système de partage de fichiers décentralisé à une plate-forme propriétaire monolithique, certes plus attractive, mais accaparant les contenus des internautes, contrôlant leurs interactions et exploitant et monnayant leurs données personnelles.
C’est du moins l’analyse qu’en font les partisans du Web ouvert. Dans les marges prolifèrent les initiatives open source qui souhaitent revenir aux fondements d’Internet. L’initiative la plus populaire, Diaspora, créée par quatre étudiants new-yorkais, se veut un Facebook alternatif, basé sur l’utilisation du protocole peer to peer, et qui permet aux utilisateurs de garder la main sur leurs données. Dans une veine similaire, il y aussi The Appleseed Project, Crabgrass ou NoseRub.
Sont apparues également des alternatives à Twitter, comme Identi.ca ou bientôt Thimbl, en lice pour le nouveau prix Open Web lancé par le festival