«Affaire d'Etat»? Alors que le Canard enchaîné accuse Nicolas Sarkozy de superviser en personne l'espionnage de journalistes enquêtant sur des affaires sensibles, le syndicat national des journalistes (SNJ) et la gauche, vent debout, réclament des comptes.
Les démentis apportés par l'Elysée - qui a qualifié ces informations de «farfelues» - et plusieurs responsables de la majorité - Jean-François Copé balayant des «allégations» et Xavier Bertrand un «grand n'importe quoi» - n'ont pas suffi à éteindre la polémique.
Le directeur de l'hebdomadaire satirique, Claude Angeli, n'a d'ailleurs rien retiré des informations parues dans l'édition de mercredi: «l'Elysée peut dire ce qu'il veut, les sources du Canard sont bonnes et on ne se lance pas avec un titre comme ça sans biscuit», a-t-il confirmé à l'AFP. «Il est normal que Nicolas Sarkozy soit en colère, il est normal qu'il ait envie de savoir, mais de là à mettre le contre-espionnage pour connaître les responsables des rumeurs visant son couple ou pour rechercher qui s'intéresse un peu trop aux rétro-commissions du Pakistan, à l'affaire Woerth-Bettencourt», enfonce-t-il sur RTL.
Le SNJ, majoritaire chez les journa