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180 radios locales pour 8,5 millions d’auditeurs.
publié le 4 novembre 2010 à 0h00

On les connaît mal, et pourtant, elles occupent une place prépondérante dans le complexe paysage radiophonique français. Les 180 radios de catégorie B (sur 775 stations privées au total) sont «toutes les radios commerciales non affiliées à un réseau national identifié et ne desservant pas un bassin de population de plus de 6 millions d'habitants», selon la définition du CSA. Soit toutes les radios locales ou régionales, privées et commerciales : Ouï FM, Radio Nova, FG, TSF Jazz, Voltage ou Latina, pour les plus connues. L'ensemble du secteur réalise un chiffre d'affaires annuel de 176 millions d'euros et emploie 1 600 salariés, selon l'Association patronale de radiodiffusion. Plus de 95% de la population française est couverte par ces radios, qui réunissent plus de 8,5 millions d'auditeurs quotidiens, selon Médiamétrie (6,3 millions pour RTL, première radio de France). Ces radios sont indépendantes, néanmoins, 138 d'entre elles sont regroupées au sein du Syndicat interprofessionnel des radios et télévisions indépendantes (Sirti).

Les stations de catégorie B sont entièrement financées par la publicité. Si elles mettent à l'antenne «un programme d'intérêt local d'une durée minimale de trois heures par jour», le CSA les autorise à diffuser de la pub locale. Et pour convaincre les annonceurs nationaux, 122 radios de catégorie B se retrouvent dans le groupement d'intérêt économique (GIE) Les Indépendants. Depuis début 2009, c'est la régie publicitaire de