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Libération

Le «Pivot espagnol» pris dans l’étau lolitas

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publié le 5 novembre 2010 à 0h00

«Un jour, à Tokyo, je rencontre deux lolitas. Pas n'importe lesquelles, de celles qui s'habillent comme des petites putes, avec rouge à lèvres, rimmel, talons et minijupes… Elles devaient avoir 13 ans. Je suis monté avec elles, et ces grosses salopes se sont mises à se relayer. Pendant que l'une allait aux waters, l'autre me niquait.» La scène se passe en 1967, le narrateur avait 31 ans. Fernando Sánchez Dragó en a aujourd'hui 76. Depuis une décennie, cet écrivain de second rang, qui se proclame bon connaisseur de l'Orient, est l'un des visages les plus connus de TeleMadrid, la chaîne régionale publique. Ex-présentateur vedette du très suivi JT nocturne, ce «Pivot espagnol» anime depuis deux ans une émission littéraire, las Noches blancas, avec une ironie mordante et un goût prononcé pour la polémique.

En racontant dans un récent livre ses «prouesses sexuelles» avec deux mineures japonaises - conscient qu'il y a prescription -, Sánchez Dragó pensait peut-être susciter un énième grincement de dents. Notamment auprès de l'intelligentsia de gauche, qu'il exècre. Cette fois-ci, pourtant, l'affaire va plus loin. Les autorités régionales, qui contrôlent TeleMadrid, ont été prises à partie par l'opposition, en vain pour l'instant : «Cela vous paraît-il normal qu'un type qui se vante d'avoir couché avec de jeunes adolescentes continue de présenter un programme sur la télé publique ?»

Mais Sánchez Dragó commence à essuyer des sanctions. A la foire du