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Libération

Le terrain d’«e-sport» affiche complet à Séoul

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publié le 8 novembre 2010 à 0h00

Depuis le 2 novembre, la finale d'une compétition féroce se tient à Séoul, qui est à la fois la capitale de la Corée du Sud et celle du e-sport mondial. L'e-sport, c'est la prolongation du jeu vidéo dans une arène compétitive où des adversaires gamers de haut niveau s'affrontent devant des spectateurs, et contre rémunération. Certains analystes prédisent à l'e-sport une croissance fulgurante pour les prochaines années. Dans un paysage du jeu qui se solidifie en seigneuries de marques, le segment de l'e-sport fait déjà figure de belle forteresse orientale : pourquoi donc n'étendrait-elle pas ses remparts jusqu'en Occident ?

C'est tout l'enjeu du tournoi actuellement disputé à Séoul : la finale de la Global Starcraft 2 League, qui réunit les trente-deux meilleurs joueurs mondiaux de ce jeu de stratégie en temps réel sur fond de guerres galactiques. Pour l'instant, c'est un certain Kim Won-ki, mieux connu sous son pseudo de FruitDealer, qui fait figure de favori pour remporter le grand prix, d'environ 60 000 euros. Depuis la sortie, en 1998, du premier Starcraft, les gamers coréens ont réservé un accueil enthousiaste au titre de Blizzard-Activision (heureux développeur-producteur de World of Warcraft), mais toutes sortes d'autres jeux connaissent dans ce pays une extension vers l'e-sport, plusieurs chaînes de télévision lui étant même consacrées. Le plus célèbre champion local, du joli surnom de Nada, empocherait pas loin de