C'est une question qui, à force d'être ressassée, tourne au gag : mais où va Lagardère ? Longtemps, l'héritier Arnaud n'a eu que les médias à la bouche. La télé pour venger l'échec du père, Jean-Luc, dans la Cinq, Internet pour faire moderne. Et la presse, du solide ça, la presse, avec le trésor de guerre des magazines en France, Elle en tête. Et puis, so chic, il y avait la presse à l'international : chez Lagardère, on aimait citer Cars and Drivers en y mettant l'accent américain, voire texan.
Aujourd’hui, Lagardère se recentre. Encore une fois. Combien de recentrages le groupe aura-t-il connu depuis qu’Arnaud en a repris les rênes en 2003 à la suite de son père ? Le problème, c’est qu’à force de se recentrer, Lagardère ne tourne plus rond. Et les spécialistes du secteur se grattent la tête.
Marasme. Après avoir acheté à tout va, le groupe (dont le chiffre d'affaires a baissé de 4% à 7,89 milliards d'euros) vend. Il y a eu la presse régionale (Nice-Matin, la Provence), la presse nationale avec le Monde, dont il vient de céder les 17% qu'il détenait, la télé avec Virgin 17 récemment acquise par Bolloré. Et surtout Canal +, le grand ratage d'Arnaud Lagardère où il s'est affiché en digne héritier de son père Jean-Luc qui comptait déjà à son actif le naufrage de la Cinq en 1992 et l'échec du rachat de TF1 lors de sa privatisation en 1987. En 2003, le groupe a l'opportunité de reprendre la chaîne cryptée alors en plein